lundi 12 janvier 2009

Bonjour,
je reprends contact avec vous, et suis installée pour quelques semaines à Hobart en Tasmanie , où j'effectue un travail de recherche avec l australianantarctic division, autour des stations antarctiques nomades, pouvant s adapter aux besoins des glaciologues, arpenteurs de la glace.Comme a du vous le dire Ewenn, je suis à la fois artiste et architecte, et travaille à la frange de ces démarches. j'ai un site artisanal: catherine-rannou.com, un peu touffu, qui essaye de montrer la variété de mes approches. Pour les questions plus techniques liées aux poles, vous avec le sitede l'ipev, et de l'année polaire internationale API.Mes questionnement sont liés bien sûr à l'habité, mais aussi aux questions de territorialité, les questions du traité de l'antarctique, qui est à mon sensle premier texte à lire avant de parler d'antarctique, vous les trouverez sur le site de l'ipev, sorte de traité utopique, mais qui fonctionnepour la paix et la sciences, écrit en 1959, et qui va bientôt ne pu être appliqué si les nations ne se mettent pas d'accord, il y a aussi le protocole demadrid qui empeche toute recherche minière et utilisation de la pile atomique si je me souviens bien. donc come vous le voyez je suis plus attahée àces questions d'ordre géographique et géostratégiques, que la biologie, les animaux qui ourlent le continent antarctique.si vous avez skype, je peux essayer de vos envoyer des dessins et cartes que j'effectue, ou des textes qui expliquent le travail que j'ai encours. Je suiségalement en train d emettre au point un "glacioM1" bioclimatique pour arpenter la glace, visible sur mon site.voilà, je pars le 1er décembre sur le bateau polaire, et reviens début février à hobart, la communication pendant cette période sera moyenne, 32KOmaxi d'envois possibles (pièce jointe) par mél donc pas grand chose, mais c'est possible, je vous donnerai mon adresse, sachant que je bouge pas malpuique je vais jusqu'à la base concordia avec le raid terrestre qui prend près de 10 jours, donc communication par mél en pointillésen espérant qe nous arriverons à faire quelque chose d'intéressant ensemble, sachant que je ne pourrai surement pas etre aussi disponible que je lesouhaiterai, mais il y a également à l'IPEV monsieur Humblot, qui est chargé du service éducatif à l'ipev, vous pouvez l'appeler de ma part et voir cequi est possible de leur côté.bien cordialement catherine rannou
http://www.institut-polaire.fr/

http://www.annee-polaire.fr/

http://www.aad.gov.au/

catherine-rannou.com

Questions réponses

Suite d'une île à l'autre!

- Qu'est-ce qui vous a donné envie d'aller là-bas ?
je souhaitais parcourir des villes qui pouvaient rester dans l’obscurité pendant plusieurs mois, les parcourir et essayer d’inventorier les différences dans la conception des espaces etc …Les rituels liés à cette absence de lumière, ou au contraire cette absence de nuit. En quoi une ville est différente, un village etc …dans ces extrêmes . étudiante j’avais fait mon diplôme d’architecte sur des espaces publics conçus pour les enfants aveugles et j’avais étudié comment ils se déplaçaient dans la ville. Un noir pas totalement noir finalement puisqu’il y a tous les autres sens qui entrent en jeux, et surtout le sens kynesthésique.

- Y-a-t-il des animaux autour de la station ?
oui pour la station Dumont d’Urville, qui est comme vous sur une ile (phoques de Wedel, manchots empereurs, d’adélie, pétrels, poissons aux noms trop compliqués pour nous, pétoncles, étoiles de mer, anémones de mer,
mais non pour la station concordia, qui est dans le continent, seuls des êtres microscopiques semblent être résistants pour vivre à plus de -70 degrés.

- Est-ce que ce n'est pas trop dur à cause la météo ? la station DDU bien que très ancienne demeure confortable, en revanche le vent peut se lever d'un coup et atteindre les vitesses les plus élevées du monde, où l’on s’envole si l’on n’est pas vigilant, donc à ce moment là tous le monde doit rentrer dans les bâtiments et attendre que cela se passe, cela peut durer plusieurs jours . Mais l’été qui est la période pendant laquelle je suis à ddu, le temps est plus clément, on peut même parfois passer au dessus de 0°, la température decend jusqu’à -20 (L’hiver c’est autre chose, et il n’y a plus de soleil)
ce qui est plus dur c'est la traversée pour rejoindre la station Concordia, que je vais probablement effectuer fin décembre.

- Combien de temps dure la traversée ? en bateau environ 8 jours lorsque tout se passe bien, uniquement pendant l’été austral, puisque ensuite la mer se referme et laisse place à la glace, les stations sont inaccessibles de mars à novembre. La première « rotation », il y en a 5 au total de novembre à février, prend 10 jours car le bateau ne peut pas atteindre la station, les derniers 100 km sont effectués en hélicoptère.
pour la traversée terrestre c'est 10 jours sur la glace jusqu'à la station concordia

- Combien de temps restez-vous là-bas ? je reste 6 à 7 semaines, + 15 jours de bateau (le voyage prend beaucoup de temps, c’est plus long que pour aller sur la lune, bien sûr pas avec les mêmes moteurs.) et sinon je travaille en Australie, en Tasmanie plus précisément avec l’Australian Antarctic Division, équivalent de l'Institut Polaire Paul Emile Victor en France

- En quoi consiste votre travail ? Je mène deux types de travaux, celui d’architecte où je vais travailler avec les menuisiers qui vont rester cette hiver. Ils vont aménager des petites carvanes pour les scientifiques d’après des plans réalisés avec l’institut polaire IPEVet moi même. Un travail de recherche documentaire, et de terrain autour des traversées du continent Antarctique, je participe au raid terrestre qui part de ddu pour aller à Concordia. je continue aussi mon travail d'artiste et filme et dessine mes déplacements pendant tout ce périple

- Avez-vous déjà vu des ours ? non, car ils sont au pôle nord, et je ne suis pas encore allée au pôle nord. Au zoo oui.

- Combien d'animaux voyez-vous par jour ? des milliers, car la station dumont d’urville est d’abord habitée par des manchots d’adélie, il y des bruits et des odeurs de basse-cours…toute la journée et toute la nuit (enfin la nuit est un bien grand mot puisqu'il fait jour tout le temps) à Concordia aucun.

- Que faites-vous durant vos journées ? je vais vous répondre plus précisément lorsque j'y serai. je peux faire des choses très variées, bien sûr mon propre travail, mais aussi aider les scientifiques dans leurs "manips", baguer les oiseaux, les compter, aider lors des films effectués avec un petit robot sous marin, le rov, mais aussi faire le ménage, faire la cuisine la vaisselle, trier les déchets, porter des denrées de l'hélicoptère aux hangars de stockage, ici tout le monde participe à tout sans exception.

- Est-il déjà arrivé des accidents ? ils sont très rares, car la sécurité est la question principale, et surtout celle de ne pas mettre en danger le groupe des 80 personnes qui sont là l’été.
Le plus dangereux semble être l’hélicoptère.
Il est interdit de quitter la station sans avertir les responsables de la base, il faut une autorisation et des justifications scientifiques pour s’e éloigner, un contact radio est maintenu. Ce qui est dangereux ce sont les white out où tout d’un coup avec le vent et la neige tout devient blanc, et l’on peut se perdre à 20 m de la station.

D'une île à l'autre

Au cours de cet été austral, Mme Catherine Rannou,(son blog) architecte et artiste qui travaille en collaboration avec L'IPEV (Institut Paul-Emile Victor)et l' Autsralian Antarctic Division, revient à la sation Dumont d'Urville, située en bordure du continent sur le site de l'ïle des Pétrels en Terre Adélie, afin de concrétiser plusieurs de ses projets. C'est par son intermédiaire que les élèves du collège de l'île de Batz ont pu recueillir quelques impressions polaires...... à suivre...